des boules aux mil facettes

des boules aux mil facettes Bouledogue français

Bouledogue français

L'intérêt de l'éducation pour nos bouledogues de compagnie et d'expo

(Article écrit en novembre 2012)


 


Petite éleveuse amateur, heureuse propriétaire de 3 bouledogues, 2 femelles et 1 mâle, j’ai toujours été très vigilante quant à l’éducation de mes chiens.


 


Lorsque Absinthe est entrée dans ma vie, il y a un peu plus de 7 ans maintenant, il était fondamental qu’elle puisse partager mon quotidien de manière harmonieuse. Je l’ai donc éduquée moi-même avec le souci qu’elle soit « pratique » en toutes circonstances ! Et quand 3 ans plus tard j’ai gardé une de ses filles, Desdémone, j’ai procédé de la même façon.


 


Hilton a rejoint la famille cette année au mois d’avril et s’est intégré à la vie de la troupe dans le même esprit et avec la même volonté d’éducation de mes chiens, avant tout pour le quotidien.


 


Cet été, alors qu’Hilton n’avait pas tout à fait 6 mois, je rencontre de façon fortuite Patrick Rippinger, éleveur de bergers allemands de travail, éducateur et comportementaliste. Nous parlons ensemble de chiens, évidemment, et échangeons notamment autour de mes préoccupations de faire d’Hilton un parfait chien de compagnie, mais qui ait également la meilleure attitude possible en expositions. Patrick m’invite alors à venir faire 3 ou 4 séances, histoire me dit-il, de me donner quelques « outils » et me mettre sur la bonne voie.


 


Quelques jours après, me voilà donc en piste pour notre première séance !!! Si je suis un peu intimidée, Hilton, lui ne l’est absolument pas : il tire sur sa laisse à la limite de m’allonger le bras et saute sur tout le monde, bipèdes comme quadrupèdes, pour dire bonjour dans un enthousiasme légèrement excessif… Il y a en effet une réelle marge de progrès ! La séance commence : sociabilité, marche en laisse, statiques assis, debout ou couché, rappel,… J’observe les couples maître – chien expérimentés avec un mélange d’admiration, de sentiment d’inaccessibilité et une pointe de jalousie (oui j’avoue…), mais tous me rassurent en me disant qu’eux aussi sont passés par là et qu’avec du temps, de la patience et de la rigueur, Hilton et moi aboutirons à cela aussi.


 


Depuis cette séance, je n’ai pas cessé : j’emmène Hilton à l’éducation 1 à 2 fois par semaine, nous avons énormément progressé, et bien entendu c’est à la fois très motivant et très gratifiant. De plus, quelle joie de se retrouver entre maîtres passionnés, s’amuser des facéties de nos chiens, échanger nos expériences aussi variées que les races de nos compagnons : golden retriever, flat coat retriever, berger allemand, malinois, jack russel, irish wolfhound, chien loup tchèque, mâtin espagnol, border collie, charplanina, bouvier australien,… C’est pour moi également un moment privilégié avec Hilton, basé sur la confiance et la complicité, sans lesquelles aucune progression ni apprentissage n’est possible !


 


Par ailleurs, au-delà de l’aspect éducatif, à la période où nos petits mâles bouledogues font leur puberté et essaient de rouler leurs mécaniques de petits molosses, les situations de sociabilisation, notamment entre mâles, permettent souvent de mesurer et désamorcer des mauvais comportements de dominance.


 


Aujourd’hui les progrès d’Hilton en termes d’éducation sont indéniables : j’attends avec impatience qu’il ait 1 an pour qu’il puisse passer le CSAU (Certificat de Sociabilité et d’Aptitude à l’Utilisation) qui viendra valider notre travail, notre complicité et notre rigueur. Le bouledogue n’est certes pas le chien le plus massivement représenté dans les clubs d’éducation, mais contrairement à certaines idées reçues, tous les chiens s’éduquent de manière équivalente y compris nos boubous, avec le même potentiel de succès ! D’autant que, même si le bouledogue français n’a pas la même capacité d’apprentissage, en volume et en rapidité notamment, que d’autres races (berger allemand, labrador), le relationnel avec le maitre est souvent très développé, en tous cas suffisamment passionnel, pour compenser. Quoi qu’il en soit, n’oublions pas que le chien n’est que la moitié du couple, l’autre moitié étant le maitre… A bon entendeur !!!!


 


Au-delà du quotidien, les bienfaits de l’éducation sont également largement mesurables en exposition. Un chien qui a l’habitude de côtoyer en dehors de son cadre familier de nombreux autres chiens d’autres races différentes, et d’être soumis à des stimuli externes variés, sera forcément plus serein dans un contexte d’exposition. D’autre part, sur le ring, quel bonheur d’avoir un chien concentré sur son maître, capable de tenir une bonne statique debout et qui marche en laisse à côté de soi de manière complètement naturelle ! Après avoir fait bon nombre d’expositions avec Absinthe puis Desdémone, avec Hilton, qui n’est pourtant pas encore habitué à cet exercice, je mesure déjà pourtant tous ces bénéfices !


 


Riche de cette expérience, je ne peux aujourd’hui qu’encourager tout le monde à entreprendre ce même type de démarche. Il existe de très nombreux clubs d’éducation canine, animés par des bénévoles passionnés et compétents, dont les tarifs sont loin d’être prohibitifs (pour exemple la cotisation annuelle au club de Montélimar est de 80 à 130 € selon le type de formule choisie). Quoi de mieux qu’un loisir convivial qui permet d’allier l’utile à l’agréable avec nos boubous adorés ? Lancez-vous, ce n’est que du bonheur !!!


 


 


 



L’avis de Patrick Rippinger


En effet tous les chiens s’éduquent !! Pour Hilton et Sophie, le CSAU ne sera qu’une formalité dès que le chien aura atteint l’âge d’1 an, obligatoire pour passer le CSAU. Ensuite, compte tenu de la motivation de Sophie et du sérieux d’Hilton, on peut légitimement prétendre à accéder à un Brevet d’Obéissance.


Certes Hilton a été plus long à acquérir certains exercices que des chiens d’autres races, notamment le « coucher – pas bouger », mais très en avance sur d’autres éléments : la qualité du « contact » et du rappel sont indiscutables.